Le costume

Les costumes féminins de l'Epoque Grand Siècle (1650 - 1790)

Robe "en 2 parties"

1650-1715 (Louis XIV)

La tenue se compose d'un corsage baleiné rigide, porté sur une chemise, et d'une jupe. Le corsage possède un large décolleté ovale et retombe en pointe sur l'avant . Les manches de la chemise réduites à des mancherons dévoilant les manches de la chemise. La jupe, portée sur plusieurs jupons, cascade jusqu'au sol. 

Robe Manteau

1675-1715 (Louis XIV)

Le manteau, d'un seul tenant et resserré à la taille, est porté sur le corps à baleines, parfois d'un pièce d'estomac, et de la chemise. Ses manches mi-longues, descendant jusqu'aux coudes, sont complétées d'engageantes de dentelles. Sa jupe retroussée dévoile la jupe de dessous, ornée d'applications et de prétintailles, toujours portée sur des jupons.

Robe Volante
1715-1735  (Louis  XV)
La robe, à la ligne ample, derives des déshabillés. Son profond décolleté laisse apparaître le  corps à baleines de dessous, porté sur la chemise. Les manches, s'arrêtant aux coudes, s'achèvent par des revers triangulaires en roquettes, dévoilant les manches de la chemise. La jupe, portée sur un panier conique, s'évase. Du dos, des fronces retombent en larges plis jusqu'au sol. 

Robe à la Française
1735 - 1780  (Louis  XV)
Elle derive de la robe volante. Elle se compose d'un  manteau, ajusté au  buste et à la taille, dévoilant le corps à baleines et la  jupe de dessous. Le corps à  baleines rigides dissimulé par une pièce d'estomac richement ornée. Les manches, en pagode, laissent dépasser des engageantes de dentelles. La jupe, est portés sur un panier à volume latéral. Dans le dos de grands plis plats sont prolongés par une traîne.

Le Grand Habit
1730 - 1770 (Louis XV) 
Il est réservé à la cour et aux cérémonies. Le grand corps, fortement baleiné,  est porté sur le corps à baleines et la chemise. Il possède un grand  décolleté et ses manches sont ornées de ruchés et dentelles. La jupe, ou devant de jupe, est portée sur un grand panier élargissant des hanches de 2 à 3 mètres.  Le  bas ou queue de robe, amovible, est attaché à la taille  et forme une traîne. Les 3 pièces sont taillées dans la même étoffe.

Robe à l’Anglaise
1770 - 1790 (Louis XVI) 
La robe, plus simple et confortable, comporte un corsage ajusté et porté sur un corps à baleines et une chemise. Il est doté de 3 baleines au dos et se termine en pointe à l'arrière. La finesse de la taille contraste avec l'ampleur de la jupe, due à une serie de petits plis reposant sur un coussin de taille. 

Robe de jour ou décontractée
1715 - 1780  (Louis XV et XVI)
La tenue s'inspire de l'habillement des paysannes. Un casaquin ou un caraco, une petite veste ayant la  forme de la robe en usage, est porté sur le corps de baleines et la  chemise. Il est coupé aux hanches. Il est porté avec une  jupe, parfois matelassée, non assortie.

Robe à la Polonaise
1770-1790 (Louis  XVI)
Elle se compose d'un manteau de robe, largement décolleté et ajusté, porté sur un corps à baleines et une chemise. Ce manteau  est remonté en bas du dos par un système de cordons coulissants ou par des boutons, formant ainsi  trois pans laissant apparaître la jupe de dessous. La jupe, écourtées aux chevilles, facilite la marche.

Robe Redingote
1780-1790 (Louis  XVI)
La redingote constituait une tenue de jour à la mode. Cette robe-manteau était également basée sur la mode masculine avec un col haut, des revers larges et une fermeture à double boutonnage avec des boutons surdimensionnés.

Robe à l'Anglaise "front dress"
1780-1790 (Louis  XVI)
fait référence au corsage superposé qui est découpé sur le devant pour révéler un ventre ou un gilet en dessous. La ceinture était un accessoire qui ajoutait un contraste aux robes simples et créait une silhouette plus courte que les longs ventres antérieurs. Un mince fichu est drapé sur le cou et les épaules

Chemise à la Reine
1780-1790 (Louis XVI)
La robe qui prendrait une importance particulière dans les années 1780 était la chemise de mousseline blanche, ou chemise à la reine. Cette robe une pièce est ornée uniquement d'un col à double volant assorti, collerette Medicis, de poignets peu profonds et d'une ceinture transparente.

Les costumes masculins de l'Epoque Grand Siècle (1660 - 1790)

1e Période - Pourpoint  court
1644-1660  (Louis  XIV)
Le pourpoint raccourci, baillait légèrement sur la chemise. Le rabat est attaché par des glands. Des touffes de ruban, appelées des galants, étaient prodiguées, le côté du haut de chausses dans la partie inférieure en était orné, ou sur le ventre, en place de la brayette, comme un sorte de petit tablier. Les canons étaient de sortes de genouillères très larges terminant les hauts de chausse.

2e Période - Rhingrave
1660-1670  (Louis  XIV)
Jupe-culotte qui faisait partie du costume masculin de l'époque, agrémentée d'un pourpoint court de style boléro avec une chemise apparaissant aux coutures ouvertes, avec de larges manchettes à volants. Les boucles de ruban sont restées populaires à la taille, aux poignets et sur les côtés des rhingraves.

3e Période - Justaucorps / Habit
1670-1715  (Louis  XIV)
Le justaucorps est une longue redingote sans col, généralement porté ouvert, avec un gilet et une culotte. ll se fermait généralement sur le devant avec une rangée étroite de boutons. Les manches "à bottes" étaient longues, étroites et coupées aux trois quarts avec de larges poignets retroussés. La culotte est simples, plus ajustées. 

Habit à la Française 1
1720-1740  (Louis  XV)
Le justaucorps présente les caractéristiques: manches très ouvertes et assez courtes avec parements en ailes qui épousent la saignée. Les pans sont froncés à la taille. De chaque côté on faisait partir d'un bouton cousu sur les hanches 5 ou 6 gros plis ronds doublés. La veste à manches arrive au milieu des cuisses et munie de poches. La culotte, cachée par le justaucorps, est froncée.

Habit à la Française 2
1740-1770  (Louis XV)
Dans la seconde partie du règne, l'habit perd un tier de son étoffe, il est plus court de basque, échancré sur le devant et les boutons ne sont plus qu'ornements. Les boutons des hanches passent derrières ainsi que les plis. Les manches plus longues et amples. La veste, boutonnée seulement à partir du creux de l'estomac, s'arrête au dessous de la taille. 

Habit à la Française 3
1770-1790 (Louis  XVI)
La silhouette mince est soulignée par des devants de manteau gracieusement incurvés, des manches étroites et des coutures latérales qui s'arquent vers le centre du dos, créant l'impression d'une taille effilée. Le gilet est court et peut être contrasté.

Les costumes féminins du 19e siècle

Sous la Révolution
1790-1795
Les robes sont la Révolution Française sont similaires à celle sous Louis XVI comme l'anglaise, mais  plus dans la simplicité. Les jupes sont très amples. Toutefois les caracos deviennent des corsages à basques minuscules. Les manches sont longues jusqu'aux poignets et étroites. L'usage des fichus de gaze est général. Ils sont d'une ampleur démesurée. 

Robe antique
1795-1790
L'influence des modes anglaises se traduit par l'adoption de silhouettes souples et l'emploi d'étoffes légères. 2 courants se dégagent: l'anglomanie et l'anticomanie. Le premier est en engouement pour l'antiquité greco-romaine par de longues tuniques de gaze ou linon. Les poches sont remplacées par une balantine, sorte de sabretache brodée et suspendue à la ceinture.

Robe 1er  Empire
1800-1823
Ce style  comporte un corsage ajusté se terminant juste en-dessous du buste, qui donne l’apparence d’une haute taille, et une longue jupe lâche et froncée, mais effleure le corps au lieu d’être soutenue par des jupons volumineux. Le contour permet de dissimuler un ventre lourd, de camoufler une taille épaisse, tout en soulignant le buste. La forme de la robe permet également d’allonger l’apparence du corps.

Redingote et spencer 1er  Empire
1808-1823
La pelisse ou redingote, deux types de longs manteaux, ou le spencer , une veste courte, étaient les plus courants. Ces vêtements montraient souvent l'influence des guerres, avec un usage répandu de garnitures d'inspiration militaire. Galons, glands, brandebourgs et cordons ornaient particulièrement les vêtements d'extérieur féminins. 

Robe romantique
1825-1853
La silhouette romantique primitive était établie avec une taille naturelle, de larges manches bouffantes et une jupe large avec un nombre croissant de godets. La largeur des manches a augmenté de façon exponentielle pour devenir de véritables styles gigot ou gigot-o-mutton.  la taille était étroitement cintrée, les jupes s'étaient élargies en une large cloche. En 1836, les manches deviennent ajustées et les vêtements féminins ont pris une allure affaissée. La taille et l'ourlet se sont allongés tout au long de la décennie.

Robe à crinolines
1850-1870
La mode était d'une taille fine, des épaules tombantes et une jupe volumineuse en forme de dôme  dont la taille augmenta régulièrement au cours de la décennie. n 1856, la crinoline à cage, un dispositif composé d'une série de cerceaux concentriques en acier, fut introduite. Il est devenu courant de faire confectionner une robe en deux parties : une jupe et un corsage assorti séparé. Au fil des années, la cage s'agrandit puis à partir de 1868, la cage se déporte vers l'arrière.

Robe à tournure
1870-1892
La tournure était une saillie légèrement drapée à l’arrière de la taille, créée par une manipulation du tissu et du drapé. Ce style de tournure inclinée était soutenu par des jupons à volants en crin de cheval ou des crinolettes, une adaptation des premières crinolines en acier. La taille était plus haute que naturelle et des épaules plus basses et inclinées. Les corsages comportaient souvent des basques.

La fin du siècle
1890-1900
Les jupes sont en forme de cloche, à godets pour s'ajuster parfaitement aux hanches, tandis que les corsages sont marqués par de grandes manches gigot. La mode masculine a commencé à avoir une influence significative, avec l'apparition d'un chemisier, ou d'une blouse, qui était coupé comme une chemise d'homme, mais pouvait comporter des plis, des volants et des bordures en dentelle. Les chemisiers pouvaient également être portés dans le cadre d'un costume.

Les costumes masculins du 19e siècle

Habit dégagé du Directoire
1790-1800
En parallèle du costume "inconcevable" ou "incroyable",  la mode plus calme était à l'élégance et lance l'habit dégagé, sorte de redingote ouverte par devant. Les habits étaient croisés, sans pates sur les côtés, avec un petit collet  et les manches longues et sans parements. Le pantalon dit à la hussarde, qui n'était qu'une culotte collante, descendant jusqu'au bas des jambes pour entrer dans les bottes à revers. Les cravates montaient jusqu'au menton.

Habit du 1er Empire - Regency
1800-1820
L'habit a tendance à se raccourcir, le collet monte jusqu'aux oreilles. Deux versions du frac : le manteau habillé, coupé à la taille soit droit soit en forme de U inversé, et le manteau d'équitation. légèrement incliné de la taille jusqu'aux queues. Vers 1811,  la taille est basse et les basques sont courtes et carrées. La culotte est autant portée que le pantalon, mais l'un et l'autre sont le plus souvent collants. Les gilets sont d'abord en piqué de couleur puis piqué matelassé à losanges ou à côtés.

Habit sous la Restauration
1820-1830
L'habit (ou frac) comporte un col bas et plat. Les basques sont longues sauf pour le frac de bal. La taille est haute et cambrées. L'usage est de porter 2 gilets en soirée, l'un piqué blanc, l'autre en velour qu'on rabat sur le premier. Les redingotes dites militaires étaient de taille basse, à pans courts et juponnés, à un seul rangée boutons et descendaient à peine jusqu'aux genoux. Les manches étaient très larges du haut.

Louis Philippe
1830-1850
L'habit arrive à un grand degré de perfection après différentes modifications. Les basques perdent en longueur pour gagner en largeur jusqu'à devenir l'habit-veste. Le gilet est soit à collet droit et à plastron, soit à collet rabattu à revers larges et ouverts. Le pantalon cache complètement la jambe et la moitié du pied, formant patte-guêtre sur la chaussure. Une bande de cuir, le sous-pieds, passait sous la chaussure. La redingote redescendait jusqu'à mi-cuisse et serrées à la taille. Le frac était une sorte de redingote à 2 boutons et très ajusté à la taille.

Second Empire
1850-1870
Il y a peu d'évolution dans le costume masculin par rapport à la période précédente. Le pantalon reste sous-pieds jusqu'à 1858, disparaissant ensuite. Il prit ensuite une largeur ordinaire. Le gilet était de forme châle ou à petit collet. La jaquette et le veston arrivent. La jaquette  possède des pants courts et arrondis. Le veston se taille droit montant à petit revers, croisé ajusté à la taille et juponné ou bien droit et très ample.

Frac ou White tie
1870-1910
Les occasions du soir exigeaient le frac noir formel, avec des pans jusqu'aux genoux, un gilet croisé assorti, une chemise blanche amidonnée et un nœud papillon, et un pantalon noir, généralement avec un galon le long des coutures latérales extérieures.  Les queues-de-pie étaient toujours considérées comme la tenue la plus formelle après 1900.

Habit de jour
1870-1870
Les éléments de base de la garde-robe masculine restèrent généralement les mêmes. La redingote, avec une couture à la taille et une jupe ample, était la tenue de jour la plus formelle pour les affaires ou les visites officielles en ville.  Un choix moins guindé était la jaquette, une veste coupée avec une couture à la taille. La veste de ville, caractérisée par l'absence de couture à la taille, était souvent associée à un gilet et un pantalon assortis pour former un costume coordonné, le plus souvent porté avec une chemise blanche unie à col rabattu et une cravate à quatre boutons.

Smoking ou Black tie
1880-1930
Une version habillée du costume de ville, portée avec une cravate noire, avait été introduite dans les années 1880 sous le nom de smoking ou veste de dîner. Le smoking est lentement devenu un choix acceptable pour les soirées à la maison ou dans un club de gentlemen.  Les tenues de soirée restaient très formelles, même si le smoking, considéré comme moins formel à l'époque, devenait de plus en plus acceptable après 1900.

Sources : 

Fashion Institute of Technology, State University of New York - https://fashionhistory.fitnyc.edu/

The Metropolitan Museum of Art of New York - https://www.metmuseum.org/art/the-collection

The Victoria and Albert Museum of London - https://collections.vam.ac.uk/

Les Arts Décoratifs - Le Costume - 5 Volumes - Flamarion, 1947